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| Xie Heng prépare son four |
La cuisson est un moment particulièrement important et délicat . D'abord, il faut "monter" correctement le four, c'est à dire le remplir en équilibrant les pièces, en les calant judicieusement et en tenant compte de leur position au sein de l'ensemble.
Ces éléments sont déterminants pour réussir les pièces. Un mauvais positionnement peut provoquer des fractures, des éclats, ou encore des défauts d'aspect irréversibles (notamment sur les couleurs de la terre et des incrustations). Il arrive aussi que des poteries se brisent au sortir du four. Des jours - et parfois des mois - de travail peuvent être ainsi réduits à néant. Lorsque nous avons photographié Xie Heng, le "montage " de l'ensemble a duré plusieurs heures - et nous ne nous sommes pas ennuyées un instant en l' observant.
La cuisson se fait à très haute température (1100 à 1200 degrés) et dure 12 à 14 heures. Les ateliers disposent de fours à gaz.
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| Un four dragon à Wanyao |
A Wanyao, le village des potiers, il existe aussi deux vieux "fours dragon" qui, eux, sont alimentés au bois.
Ces fours immenses, qui s'étirent à flanc de coteau, évoquent par leur forme l'échine d'un énorme dragon.
Pour qu'on allume le four, il faut suffisamment de pièces pour le remplir aussi les cuissons sont elles très rares.
Nous n'avons pas encore eu la chance d'y assister.
Dans les fours dragon, on cuit beaucoup de poterie utilitaire, plus commune (jarres vernissées, gros pots) et parfois quelques belles pièces sortant des ateliers d'artistes.
Les pièces à cuire, entassées, attendant d'être enfournées côtoient des monceaux de poteries mises au rebut et de "cassons". Cela donne un curieux mélange, on pourrait croire que les fours ont été abandonnés - surtout le premier (voir photos). Mais les jarres déjà enfournées et les fagots entassés à côté des bouches à feu montrent bien qu'une cuisson se prépare.
La cuisson au four dragon confère aux poteries des nuances caractéristiques et un toucher particulier, satiné .
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| Polissage |
Puis vient la réalisation du polissage. Observer le travail des artisans à ce stade est vraiment fascinant : les motifs et les couleurs se révèlent peu à peu, comme un tirage photographique sortant d'un bain...
On emploie des pierres de différentes densités et de formes variées ; pour les finitions et les détails sur les petits objets, comme les théières, on utilise des limes.
L'art des potiers de Jianshui culmine dans certaines pièces originales et parfaitement exécutées .Formes élégantes, toucher soyeux, poli rutilant... La finesse de certaines calligraphies - un poème entier écrit sur une petite théière, par exemple - est vraiment impressionnante.
Nous arrivons au terme de cette série d'articles consacrés à la Terre de Jianshui.
Mais, dans quelques jours, nous serons à Kunming et notre première visite sera pour notre amie Liu Qin.
Nous ne résisterons probablement pas à la tentation d'acquérir quelques pièces...et de vous faire partager ces moments en images.
A suivre donc!
Pour voir l'ensemble du diaporama consacré aux fours et au polissage, rendez vous sur notre site http://www.the-puer.com
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