mardi 26 novembre 2013

RETOUR A ZHU LIN CUN

Zhu Lin Cun, (le village de la forêt de bambou) se trouve sur le piémont des Nannuo Shan. C'est le premier village que nous avons visité il y a bientôt 10 ans, en quête des vieux théiers du Yunnan. C'est là que nous avons vu pour la première fois des "Gu Shu" (très vieux théiers), et du Mao Cha séchant au soleil. C'est là aussi que notre passion pour le Pu'Er a pris corps. Nous aimons y revenir de temps à autres pour  revoir la famille qui nous a accueillies,  les jardins de thé et les arbres vénérables.

On saute du bus à Nannuo Shan, on traverse le petit marché (qui s'est beaucoup étendu), on prend la piste à pied. 

Sur la piste de Zhu Lin Cun



Soudain, c'est le calme, le silence - bonheur après la fournaise et l'agitation de Jinghong! Il y a les chants d'oiseaux, les stridulations des insectes, mais peu de voitures pour nous dépasser dans un nuage de poussière; pas de poussière non plus! Juste l'ombre fraîche des arbres, le murmure des sources, des paysages ouverts.
Le long du chemin, la vue des théiers nous enchante : ils sont beaux, vigoureux, verdoyants, encore en fleurs (les pluies d'automne ont été bienfaisantes). Les arbres ont été soignés, allégés du bois mort, nettoyés au pied , ils sont au repos, épanouis.
La forêt environnante est elle aussi bien respectée. Nous nous réjouissons une fois encore de voir combien ce terroir est soigné, préservé et protégé bien qu'il soit très accessible maintenant.
Le village de Zhu Lin Cun a bien changé, il s'est étendu, il y a beaucoup de maisons neuves. La plupart des familles ont construit de petites maisons de thé de style traditionnel pour accueillir les visiteurs et les clients.

 
Un pavillon de thé au village


Autre signe de prospérité : la piste est en train d'être cimentée. Certains villages sont désenclavés - les habitants ont de plus en plus de voitures aussi. On regrette de ne plus voir certaines vieilles demeures traditionnelles en bois, sur pilotis, aux toits de bardeaux...nostalgie. Mais contrairement à d'autres villages qui ont connu un enrichissement soudain, Zhu Lin Cun dégage une certaine harmonie.  La première chose qui nous frappe en arrivant, c'est...la propreté. Plus de détritus entassés en bordure des ruelles, pas d'emballages en plastique, de bouteilles vides, de sacs...c'est remarquable!
La cueillette d'automne est terminée, il n'y a presque plus de thé dans les séchoirs (et dans la plupart des maisons, il n'y a plus de thé à vendre). Tout est calme, les gens, comme la nature, se reposent. Notre famille ne fait pas exception, sauf sur un point : elle a conservé sa vieille maison.
Autre moment fort: les retrouvailles avec le Roi des Théiers du village., notre premier "Roi"! Tout a tellement changé alentour que nous sommes passées une première fois devant lui sans le voir...Lors de notre dernière visite nous l'avions trouvé mal en point, c'est maintenant un arbre verdoyant et plein de vigueur qui s'offre à notre regard.

Le Roi des Théiers de ZHu Lin Cun
On regagne la ville avec cette belle image. Le souvenir d'un certain Pu'Er Sheng du village, aux étonnants arômes de cacao fruité nous accompagne aussi. Rendez vous au printemps prochain!


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vendredi 1 novembre 2013

Si tu ne vas pas à la montagne...

Presse d'une galette d'automne


 Depuis notre arrivée au Yunnan, il y a deux semaines, il pleut sans cesse. Ici, au Xishuangbanna, des averses dignes de la saison des pluies martèlent le toit, des heures durant, dans un vacarme assourdissant. Les  pistes de montagne sont impraticables pour l'instant. Nous sommes donc consignées à Jinghong - où nous avons  heureusement fort à faire!
 Les dégustations des thés d'automne ne nous ont guère enchantées dans l'ensemble. La belle surprise est venue  de He Kai (terroir que nous connaissons bien et apprécions beaucoup). Nous avons pressé une petite galette de  thé des vieux arbres dans l'atelier de nos amis Ming et Zhong He. Cette fois, nous avons mis la main à la pâte, dans les feuilles devrait-on dire, et cela n'est pas aussi facile et évident qu'il y parait quand on les regarde faire.


presse d'une galette d'automne

Les montagnes viennent aussi à nous, sous forme de feuilles et de bourgeons . Thés de 15 ans mûris à Hong Kong, thés d'arbres uniques des Monts Wuliang, thés sauvages de tous âges...chacun apporte ses trésors et ses trouvailles pour  les faire partager. 
Et puis, nous n'habitons plus  à Jinghong mais aux abords de la ville, en famille. C'est un quartier de maisons basses, et passé la porte de style traditionnel qui en marque l'entrée, on se retrouve presque au village. Les dames âgées portent sarong et turban. Notre vieille voisine a 75 ans, elle est toute voutée mais encore bien vive et elle s'active sans cessse, du matin au soir. Elle récupère et trie les vieux cartons, les emballages et les bouteilles. Elle fabrique des veilleuses pour le temple voisin. De temps à autre, elle se glisse dans la maison pour nous observer de plus près. Juste retour des choses!
On entend parler le dialecte. On entend caqueter la volaille. A seulement 20 mn de bus, Jinghong paraît très loin. 0n se réjouit d'être ici, dans un ailleurs qui parvient à nous dépayser.
Autre voyage!

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