Les visiteurs de la galerie nous demandent souvent : « comment vous est venue cette passion pour le thé ? »Voici l'histoire.
Mars 2005, un dimanche d’hiver ; la ville de Nice somnole, engourdie sous la neige. Travaillant au projet d’une exposition, « Le rêve des fleurs » nous sommes venues passer quelques jours au Musée des Arts Asiatiques. Et pour agrémenter cette journée grise, on nous convie à un service « Gong Fu Cha » dans le superbe pavillon de thé du musée.
Nous ignorions tout, ou presque des thés de Chine. Là, dans le silence feutré de la maison de thé, dans l’harmonie du lieu et la danse des gestes, nous sommes entrées dans un monde nouveau qui très vite est devenu notre univers quotidien. Lors de nos visites suivantes, on nous parla du « Pu’ehr » un grand thé produit dans la province du Yunnan au sud-ouest de la Chine, et récolté sur des arbres parfois multicentenaires. Comme beaucoup d’occidentaux, nous le confondions avec le « Tuocha.. » que nous n’apprécions guère….rien de commun avec ces thés mûris durant plusieurs années dans des jarres de terre, préssés en galettes, aux arômes étonnants. Ce fut un coup de foudre. Le désir d’un voyage aux origines s’est imposé très vite..
Ju Lin Soun dans les monts Nannuo
En France comme en Chine, on nous avait prévenues : ce serait difficile. A l'époque les fabriques ne se visitaient pas. C’était vrai et il nous a fallu du temps et beaucoup de détermination pour réaliser notre projet : approcher de vieux théiers dans la forêt tropicale, voir cueillir le thé, apprendre son histoire et participer à son élaboration.
Après cinq ans de travail, de reportages, de rencontres et d’amitiés fidèles, nous présentons à la galerie Yunnan les thés de nos amis, petites récoltes élaborées dans le respect des traditions.
Lors de notre dernier séjour, à l’automne, nous avons produit notre première galette de thé Pu’er vert, en collaboration avec nos amis du Yunnan.
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